Autour du NOUVEAU monde

La revue du 16 décembre 2016

publié le 15/12/2016

La revue du 16 décembre  2016

-Théorie des locomotives
La politique budgétaire doit être telle qu’à moyen terme le déficit public soit égal à l’excédent d’épargne privée par rapport à l’investissement, de façon à ce que la balance des paiements courants soit équilibrée. C’est l’argument de Jean-Marc Daniel dans les Echos pour justifier de l’impossibilité de procéder -par relance budgétaire en France. Par contre l’Allemagne devrait se l’autoriser pour le plus grand bine de tous.
http://bit.ly/2hsaKrO

-Brésil instable
Au Brésil la nomination de Michel Temer n’a pas mis fin à la crise. Celui-ci est lui-même entrainé à présent dans le tourbillon de l’affaire Petrobras. La chute du PIB va encore dépasser les 3% cette année. La prévision 2017 vient d’être ramenée à 1 % au lieu de 1,7 %, et l’OCDE prévoit moins encore. Le taux d’investissement a plongé de 28 % en trois ans.La hausse du dollar qui suit l’élection de Trump n’aide en rien la reprise espérée.
http://bit.ly/2hzvviT

-L’impossibilité d’une île
Plus trompeuse que jamais : l’idée d’une gouvernance mondiale incarnée dans des institutions internationales à laquelle croyaient les Européens est battue en brèche par la réalité géostratégique. Trump forme avec Xi Jinping en Chine et Putin en Russie un trio de maîtres du monde pour lesquels la gouvernance mondiale est un échiquier sur lequel chacun avance ses pions uniquement en fonction de ses intérêts et où l’Europe est en retrait, voire en déclin. Ce serait le moment de la prise de conscience de « l’impossibilité d’une île » pour les Européens -l’attitude consistant à resté isolé, prostré dans son coin - mais ce n’est pas ce qui se produit. Dans l’Europe rongé par les populismes, le mal est peut-être terminal diagnostique, Hubert Védrine dans son livre « Sauver l’Europe » (Liana Levi) qui distille aussi des raisons d’espérer.

-Paris plaide pour les politiques de bonne gouvernance.
La ville a rejoint l’association internationale « pour un gouvernement ouvert » il y a deux ans et en assure actuellement la co-présidence avec le World Ressources institute. Objectif : faire progresser la transparence de l’action publique et la participation, en saisissant les opportunités fournies par le numérique.
Paris se présente comme une collectivité pionnière dans ce domaine, où par exemple 5% du budget d’investissement de la ville sont désormais participatifs, ce qui représente 500 million d’euros. Par ailleurs, le chantier de l’ouverture des données publiques est jugé avancé avec des outils comme Parisdata qui propose déjà deux cents jeux de données disponibles, des titres les plus empruntés en bibliothèque à la liste des antennes WIFI. Acteurs à suivre sur ce dossier : Emmanuel Grégoire adjoint au Maire, en charge de la modernisation de l’administration, Pauline Veron, adjointe en charge de la démocratie locale, Laure Lucchesi, directrice d’Etala, mission chargée de la politique d’ouverture et de partage des données publiques en France,
Romain Badouard, chercheur à l’université de Cergy Pontoise, Tangui Morlier, de l’association regards citoyens
http://bit.ly/2howTGX

-Degooglisation
L’association Framasoft se donne pour objectif de « degoogliser » la toile. Principes directeur, selon Pierre Yves Gosset, son président : ni pistage, ni fichage, ou centralisation. L’idée est de créer des bouquets de services alternatif à Goole, Apple, Facebook. Tonton Roger, le moteur de recherche lance des requêtes sur cinq ou six autres moteurs et vous rapporte les résultats en vous abritant derrière son filtre. Le principe : uniquement des logiciels libres et un système reproductible ailleurs par d’autres associations.
http://bit.ly/2gOOas7